Le Heilpraktiker

Un praticien de santé

C’est le terme qui désigne le naturothérapeute en Allemagne mais pas n’importe lequel !!!

Le Heilpraktiker se doit avant tout de faire des études sérieuses. Ce n’est pas un praticien qui a fait quelques semaines de stages ou quelques cours par correspondance et qui « visse plaque » comme on le voit malheureusement très souvent en France. Le problème en France c’est que tout est interdit et tout est autorisé. En Allemagne, ce n’est pas comme cela : le naturopathe, le magnétiseur, l’hygiéniste, l’acupuncteur, l’homéopathe, le phytothérapeute qui n’a pas le diplôme de Heilpraktiker n’a tout simplement pas l’autorisation d’exercer. L’Allemagne est le seul pays qui a fait une loi d’autorisation d’exercice pour les thérapeutes non médecins. En effet, il y a d’un coté le corps médical et de l’autre les Heilpraktikers qui peuvent être homéopathes, chiropracteurs, acupuncteurs…

Ce diplôme d’Heilpraktiker existe en Allemagne depuis bien avant la dernière guerre. Le Heilpraktiker a eu l’interdiction de se former pendant la guerre sous le régime Nazi. En 1940, fermeture des écoles  alors qu’en 1939, une loi régissait déjà la profession de Heilpraktikers sur ce qu’ils pouvaient faire ou ne pas faire. Il faut savoir qu’actuellement la loi de 1939 est toujours en vigueur et réglemente cette profession en Allemagne. Les écoles de Heilpraktiker ont été ré-ouvertes dans les années 1953. Vous savez tous que, depuis la dernière guerre mondiale et jusqu’à la chute du mur de Berlin, l’Allemagne était séparée en deux. La formation de Heilpraktiker dans l’ancienne Allemagne de l’Est n’a pu reprendre qu’après la chute du mur de Berlin. Depuis cette période, la profession se multiplie aussi dans cette partie de l’Allemagne.

Il y a de nombreuses écoles de Heilpraktikers en Allemagne. Ce sont des écoles privées. Les écoles forment  en 3 ans avec 3500 heures de formation. On y enseigne toutes les bases: anatomie, physiologie, histologie, pathologie, biochimie… ainsi que toutes les techniques de soins naturels complémentaires.  Après ce temps d’études, le Heilpraktiker passe son diplôme devant une commission composée de Heilpraktikers et de médecins et dépendant du ministère de la santé allemand.

Le Heilpraktiker est de formation pluridisciplinaire, il est à la fois bio thérapeute, hygiéniste nutritionniste, il peut ajouter à sa formation des spécialisations telles que, iridologie, psychothérapie, aromathérapie, ostéopathie…Ce choix de formations complémentaires lui est personnel, en fonction des affinités qu’il souhaite exercer.

Le Heilpraktiker effectue un bilan de santé à l’aide de techniques diverses, par exemple l’iridologie (diagnostique par examen de l’oeil dans son ensemble). Il peut déterminer et juger le «capital santé» de la personne et établir un bilan, avant que la maladie ne s’installe et évolue. Il conseille une complémentation alimentaire ainsi qu’une médication douce et non toxique. Il établit avec son patient un bilan de santé complet dans le but d’améliorer son hygiène de vie par une alimentation saine, de l’exercice physique, des compléments alimentaires appropriés, ainsi que de la relaxation, afin d’améliorer son état général et parfaire son bien-être.

En conclusion, le Heilpraktiker est un pluridisciplinaire qui applique ce que tout le corps médical devrait en fait appliquer. D’abord, ne pas nuire et en plus ne pas polluer le corps du malade et l’environnement. Dans les temps actuels, c’est un peu l’écolo de la médecine mais sans appartenance politique car il faut bien noter que les partisans écologiques de la politique n’ont jamais à ma connaissance participé à l’évolution positive de la naturopathie !

Quelles sont les techniques qu'utilisent les Heilpraktikers pour améliorer la santé de leur patient ?

  • La phythothérapie : utiliser la force de guérison que nous donne la nature et les plantes.
  • L’homéopathie : guérir avec la règle de la similitude. Découvert par Hahnemann. De là découle le répertoire Kent, puis la complexité déjà utilisée par Hahnemann. Exemple : Carbovegetabilis, Nux vomica…
  • L’ostéopathie  et la chiropractie.
  • La biochimie d’après Schussler : les 12  sels de Schussler en France, qui ont été développé en Allemagne avec un certain nombre de sels complémentaires et de pommades biochimiques.
  • L’iridologie.
  • La spagyrie (forme de préparation alchimiques des remèdes) ; la santé avec fourchette et couteau c’est-à-dire la diététique. Exemple: En 1900: sucre, cancer, diabète…
  • La prévention du cancer ; l’écologie intestinale ; le jeune ; la médecine ortho-moléculaire (c’est le maintien de la santé et le traitement de la maladie en changeant la concentration de substances dans le corps humain qui existent déjà et qui sont nécessaires à la santé : les électrolytes, les oligoéléments, les enzymes, les acides aminés…)
  • Massage et drainage lymphatique.
  • Neuralthérapie : Il existe depuis 1930 en Allemagne et en France on s’intéresse depuis seulement quelques années à la mésothérapie. Les allemands sont beaucoup plus avancés que nous dans de nombreuses thérapeutiques naturelles.
  • Les techniques dérivatives : les ventouses, les sangsues, les vésicatoires à la cantharide, le baundscheidt ; la transpiration : sauna, hammam. Le lavage colonique ; lavement ; la dérivation par les reins et la vessie ; la saignée ; les bains de pieds ; les cataplasmes de moutarde ; les soins avec l’eau, la terre : argile, fango, l’air, le soleil ; l’Hydrothérapie d’après le Pasteur Kneipp ; l’Hyper thermie ; les techniques respiratoires ; la médecine traditionnelle chinoise ; l’auriculo-médecine; les thérapeutiques reflex les points de Heads ; les massages reflex des pieds ; la chirologie les signes dans les mains et les doigts ; la palpation ; la pathophysiognomie.

A noter pour l’anecdote, qu’un Heilpraktiker allemand a le droit d’ouvrir un laboratoire d’analyses médicales, un cabinet de radiologie,  Ce n’est bien sûr pas le cas en France!